Vive le Pamplemousse
Vive le Pamplemousse
Le 13/06/2012
Dimensions : 81 x 61 x 13 cm
Pendant des jours, Marcel avait été assez distrait, songeur et lointain, déplaçant des documents d’un côté à l’autre de son bureau sans savoir pourquoi. Une fois de plus, le concours des meilleurs talents de la société approchait vite et Marcel était dans tous ses états. Il s’était douloureusement rappelé sa cuisante défaite de l’an dernier, surtout lorsque Monique avait rapidement traversé son bureau en lui souhaitant bonne chance pour le concours de cette année. Il avait souri d’un air approbateur mais il avait la rage au cœur.
C’est vrai… il avait remporté le deuxième prix et tout le monde l’avait acclamé, mais ce n’était qu’une maigre consolation. Il avait placé tellement d’espoirs dans ce premier prix, pour les voir tous anéantis, encore une fois, par l’arrogante Monique et son maudit caniche Fifi. Oui, il avait été un perdant aimable et poli mais, au fond de lui, il ne pouvait penser à rien d’autre qu’à un nouveau tour d’équilibre qui éblouirait la foule.
Marcel était sous pression et il était loin d’être sûr de pouvoir se ressaisir. « J’ai vraiment besoin de quelque chose de spécial » dit-il au chat roux le soir chez lui. « Un certain je-ne-sais-quoi » … mais il n’avait aucune idée de ce que ça pourrait être cette fois.
A son retour de la pâtisserie de Madame Sophie, son nouveau numéro est devenu remarquablement évident. Au cours du petit déjeuner, il ne pouvait plus attendre. C’était le moment, il le sentait. Avec une confiance renouvelée, il a grimpé lentement sur la table de la cuisine puis, délicatement, lui-même en équilibre sur dix tasses de thé et un pichet de lait, il a mis la baguette sur son doigt avec sa tasse de thé, la bouilloire, son délicieux croissant frais et puiiiiiiiiis l’œuf. Au concours l’an dernier, l’œuf lui avait brillamment réussi – le clou de son numéro. « Oh non ! » cria-t-il, en tombant par terre bruyamment avec tout son attirail. Le chat roux leva la tête de sa chaise sans se montrer étonné du résultat.
Cette nuit là, Marcel dormit d’un sommeil agité. « Je suis un loser » marmonna-t-il avant de s’endormir. Dans ses rêves, le chat roux lui suggère d’essayer avec un pamplemousse pour plus de stabilité et d’équilibre. Il se réveilla ruisselant de sueurs froides, mais ravi de cette nouvelle idée.
Une fois de plus avec concentration et sang-froid, il monte – et monte encore – la baguette, la tasse de thé, la bouilloire, le croissant et l’œuf bouilli. Le moment crucial approchant, il retient son souffle. Dans un exploit sans précédent d’agilité et de grâce, sous pression, il lance le pamplemousse et voilà… « JE L’AI FAIT ! » dit Marcel à haute voix. Ajoutant au spectacle, Marcel sauta en l’air et fit seize pirouettes parfaites avec l’habileté d’une danseuse étoile, atterrissant parfaitement à côté du beurrier.Un long silence : la foule retenait son souffle. Puis, des cris de joie éclatèrent ; la foule était folle de joie. « C’est merveilleux !» hurlaient-ils, tandis que des douzaines de roses rouges couvraient la scène. « Vous êtes fantastique ! » Même Monique et Fifi étaient impressionnées. Sans laisser tomber une seule miette du croissant, Marcel avait réussi l’inimaginable.
Le chat roux ouvrit un oeil lorsque la bouilloire s’écrasa au sol, mais le referma et rapidement se rendormit.
C’est vrai… il avait remporté le deuxième prix et tout le monde l’avait acclamé, mais ce n’était qu’une maigre consolation. Il avait placé tellement d’espoirs dans ce premier prix, pour les voir tous anéantis, encore une fois, par l’arrogante Monique et son maudit caniche Fifi. Oui, il avait été un perdant aimable et poli mais, au fond de lui, il ne pouvait penser à rien d’autre qu’à un nouveau tour d’équilibre qui éblouirait la foule.
Marcel était sous pression et il était loin d’être sûr de pouvoir se ressaisir. « J’ai vraiment besoin de quelque chose de spécial » dit-il au chat roux le soir chez lui. « Un certain je-ne-sais-quoi » … mais il n’avait aucune idée de ce que ça pourrait être cette fois.
A son retour de la pâtisserie de Madame Sophie, son nouveau numéro est devenu remarquablement évident. Au cours du petit déjeuner, il ne pouvait plus attendre. C’était le moment, il le sentait. Avec une confiance renouvelée, il a grimpé lentement sur la table de la cuisine puis, délicatement, lui-même en équilibre sur dix tasses de thé et un pichet de lait, il a mis la baguette sur son doigt avec sa tasse de thé, la bouilloire, son délicieux croissant frais et puiiiiiiiiis l’œuf. Au concours l’an dernier, l’œuf lui avait brillamment réussi – le clou de son numéro. « Oh non ! » cria-t-il, en tombant par terre bruyamment avec tout son attirail. Le chat roux leva la tête de sa chaise sans se montrer étonné du résultat.
Cette nuit là, Marcel dormit d’un sommeil agité. « Je suis un loser » marmonna-t-il avant de s’endormir. Dans ses rêves, le chat roux lui suggère d’essayer avec un pamplemousse pour plus de stabilité et d’équilibre. Il se réveilla ruisselant de sueurs froides, mais ravi de cette nouvelle idée.
Une fois de plus avec concentration et sang-froid, il monte – et monte encore – la baguette, la tasse de thé, la bouilloire, le croissant et l’œuf bouilli. Le moment crucial approchant, il retient son souffle. Dans un exploit sans précédent d’agilité et de grâce, sous pression, il lance le pamplemousse et voilà… « JE L’AI FAIT ! » dit Marcel à haute voix. Ajoutant au spectacle, Marcel sauta en l’air et fit seize pirouettes parfaites avec l’habileté d’une danseuse étoile, atterrissant parfaitement à côté du beurrier.Un long silence : la foule retenait son souffle. Puis, des cris de joie éclatèrent ; la foule était folle de joie. « C’est merveilleux !» hurlaient-ils, tandis que des douzaines de roses rouges couvraient la scène. « Vous êtes fantastique ! » Même Monique et Fifi étaient impressionnées. Sans laisser tomber une seule miette du croissant, Marcel avait réussi l’inimaginable.
Le chat roux ouvrit un oeil lorsque la bouilloire s’écrasa au sol, mais le referma et rapidement se rendormit.