MATOUS Jaroslav
Né en / Born in 1941 – République Tchèque –
Moravian Gallery, Brno, Czechoslovakia.
Museum of Glass and Jewelry, Jablonec Nad Nisou, Czechoslovakia.
Musée de design et d’arts appliqués contemporains, Lausanne, Switzerland
Museum of northern Bohemia, Liberec, Czechoslovakia.
National Gallery, Zbraslav, Czechoslovakia.
City Museum, Toyama, Japan.
City Museum, Pardubice, Czechoslovakia.
Museum Van Der Togt, Amstelveen, Netherlands.
Kunstsammlungen der Veste Coburg, Coburg.
Musée du Verre, Sars-Poteries, France
Galerie Internationale du Verre, Serge Lechaczynski, Biot, France.
Les oeuvres de MATOUS Jaroslav
Les paysages de jour et de nuit sont un monde de contraires, transformé par la lumière et l’obscurité.
La lumière c’est la sécurité, les ténèbres, l’inconnu.
La nuit tombée, les endroits bien connus deviennent des territoires mystérieux et étrangers.
La sécurité du jour est remplacée par une tension vigilante, dans l’attente de ce que cachent les ombres noires infinies.
Cependant, la lumière se révèle déchirante et blessante là où l’obscurité miséricordieuse couvre tout ce qui a été bouleversé sous le manteau de velours du silence.
Rien n’est défini à l’avance et immuable dans son essence. Ni dans le paysage, ni chez l’homme.
Ivo Kren, Conservateur de la collection du verre, Vychodoceske Museum, Pardubice
Le ciel est bleu, le soleil jaune, l’herbe verte, l’ombre noire.
Souvent la précipitation de la vie nous incite à percevoir l’environnement de manière simple et bien ordonnée, comme si on parlait d’une commande de couleurs pour un artisan peintre.
Heureusement, il est vain de vouloir contenir dans un mot une réalité changeante et éternelle.
La prairie se compose d’une mosaïque constituée de centaines de valeurs de vert, mais aussi de jaune, de brun et de petits points aux teintes rouges, violettes, bleues…
Les ombres dans la carrière chatoient en formant des spectres allant du bleu cobalt au bleu turquoise, de petits points brillants de couleur azur, mais aussi ocre.
Il suffit de s’arrêter simplement, de contempler et de se réjouir de la beauté surprenante.
Les paysages de Jaroslav Matou_ ont toujours un côté ludique. La réalité de l’environnement se transforme, par exemple, en une mosaïque de morceaux de verre aux couleurs assombries ou très vives, des trames en fil de fer sur lesquelles des petites perles multicolores ont été enfilées. Cette facilité de jouer avec les couleurs et les structures reflète la relation étroite et intime de l’auteur avec la nature. Matou_ possède le don de prendre le temps, de percevoir et d’apprécier même les plus infimes et les plus discrets attraits du monde qui l’entoure, pour les transformer ensuite en sculptures, qui sont d’étincelants petits bijoux.
Texte Ivo Kren
discrets ou totalement cachés.
Dans la lumière et la chaleur des rayons du soleil poussent les fruits. A partir de minuscules germes, ils grandissent petit à petit, déploient leurs formes sous différentes surfaces d’écorce pour se
transformer - résultat de cet impressionnant processus de création, en une oeuvre sculpturale et
colorée de la nature. Ils prennent des milliers de formes – joyeusement décoratives, bizarrement
grotesques, élégamment pompeuses, ainsi que monumentalement impressionnantes.
Probablement comme l’expression d’un humble remerciement à leur « co-créateur », nombre d’entre eux cachent une image du soleil.
Texte Ivo Kren, Conservateur de la collection du verre Vychodoceske Museum Pardubice
Texte Ivo Kren, conservateur de la collection du verrre
VYCHODOCESKE MUSEUM Pardubice
Je mets dans ma mémoire les changements des choses discrètes autour de moi, les troncs d’arbres qui deviennent plus forts, la paroi couvrée de plus en plus par un tapis de mousse, la surface d’un étang qui disparaît progressivement sous une mozaïque des nénuphars.
L’arbre que je sursautais éclipse maintenant la moitié du ciel par sa couronne, les marches de pierre qui étaient le signe d’éternité se sont courbés sous les pas innombrables. Le chemin battu a disparu sous la route.
Pourtant, je vois toutes ces images cachées aussi bien qu’il y a des années.
Ecrit par Ivo Kren, conservateur de la Collection du verre du Musée de la Bohême de l’Est (Vchodoeské muzeum) de Pardubice.