ELIAS Bohumil
1937 – 2005 – République Tchèque
Musée de design et d’arts appliqués contemporains, Lausanne, Switzerland
National Gallery, Prague.
Musée des Arts Décoratifs, Prague.
Moravian Museum, Brno.
East Bohemian Museum, Pardubice.
Glass and Jewellery Museum, Jablonec.
Musée des Arts Décoratifs, Düsseldorf.
Yokohama Museum..
Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Amstelveenm Museum Van der Togt.
Museo Vidrio, Monterrey.
City Gallery, Ostrava.
North Bohemian Museum, Liberec.
Takasaki Museum of Art, Takasaki.
Koganezaki Glass Museum, Kamomura.
The Detroit Institute of Art, Detroit.
Museum fuer Kunst und Gewerbe, Hambourg.
London , Victoria and Albert museum
Sars, Poteries muzeum
Scotts Dale Museum of contemporary art, Arizona
Galerie Benedikta Rejta, Louny
The Wustum Museum of Art, Racine, WI
The Houston Museum of Fine Art, Houston, Texas
The Corning Museum of Glass, Corning, NY
Glasmuseum Coesfeld, Ernsting Stiftung, D.
Novy Bor Museum.
Galerie Internationale du Verre, Serge Lechaczynski, Biot, France.
Glass art fund, Strasbourg, France.
Les oeuvres de ELIAS Bohumil
Ivo KřenConservateur de la collection de verre du Musée de la Bohême de l’Est de Pardubice
La nuit calme le mélange des couleurs dans une épaisseur veloutée.
Quand elle commence de nouveau à briller dans les nuances des couleurs matinales,
On peut essayer de deviner :
Quelle était la couleur de la joie et de la tristesse qui entrèrent dans les nuits des belles demoiselles ?
Quelle était la couleur de l‘attente, de la confusion et du doute,
De la peur et du désir, du plaisir et de la douleur ?
Quelle était la couleur des pleurs silencieux de la perte de l’innocence ?
– Ivo Kren, Conservateur de la collection du verre, Vychodoceske Museum, Pardubice
La poupée – La nuit de la belle demoiselle
L’éclatante luminosité émanant de la peinture sur verre représente la caractéristique essentielle des sculptures et des motifs impressionnants de Bohumil Eliá_. Le verre a permis à sa peinture de quitter le monde en deux dimensions pour passer dans la troisième dimension. Le fait de peindre comble la composition en plaques de verre par la dynamique d’inosculation des surfaces et structures, tout en créant une sensation magique de mouvement à l’intérieur de l’œuvre, selon l’angle de vue. L’accentuation de l’expressivité des couleurs des conceptions dans les œuvres d‘Eliá_ sont le reflet des émotions, la joie de l’aventure enivrante du procédé de création lui-même.Bohumil Eliá_ fait partie des artistes visuels tchèques ayant uni, de la façon la plus manifeste, peinture et verre pour aboutir à une seule œuvre.
Texte Ivo Kren
Traversé par des éclairs il y a un instant, l’air sent l’ozone ; au-dessus de nos têtes plane un nuage sombre, tel un intrus dans le ciel d’azur.
Après l’orage, les oiseaux recommencent à chanter pour renforcer le sentiment que toutes les tensions et toutes les menaces ont disparu pour toujours.
Ivo Kren, Conservateur de la collection du verre, Vychodoceske Museum, Pardubice
Traversé par des éclairs il y a un instant, l’air sent l’ozone ; au-dessus de nos têtes plane un nuage sombre, tel un intrus dans le ciel d’azur.
Après l’orage, les oiseaux recommencent à chanter pour renforcer le sentiment que toutes les tensions et toutes les menaces ont disparu pour toujours.
Ivo Kren, Conservateur de la collection du verre, Vychodoceske Museum, Pardubice
Le lieu et le moment de l’invitation et de la décision de partir vers un monde inconnu, c’est aussi le sujet de « l’Escalier au ciel ». Couche par couche, de la base au sommet du monolithe de verre, nous voyons croître l´intensité de la lumière et sentons l´espace se libérer. La sculpture s’ouvre telle une voie, invitant à s’envoler vers le ciel... et plus loin encore.
Texte Ivo Kren, conservateur de la collection du verrre
VYCHODOCESKE MUSEUM Pardubice
Devant les sculptures en verre de Bohumil Eliás, je me souviens de ces moments. Ces moments quand l’artiste m’a montré les sculptures pour la première fois – lors de leur création. Extasié par l’idée immédiate et plein d’enthousiasme, ces pensées coulaient et il gribouillait dans l’air ses œuvres comme il les voyait une fois achevées.
Son courage et sa passion pour la transformation de la réalité en des œuvres contenant maintes histoires – c’est un don de Dieu hors du commun. Bohumil Eliás créait sans effort, fasciné par le
processus créatif et bien conscient de l’état d’ivresse produit par cette force magique. Il transformait les sujets de la vie quotidienne et de son environnement dans un monde de sa propre fantaisie.
L’une des sculptures, Butterfly Chaser, est de caractère tragicomique. Le papillon s’est enchevêtré dans sa propre toile, essayant en vain d’attraper les derniers messagers de l’été. Dans la toile imaginative de l’artiste se trouvent, en tant que captures, des images du théâtre de notre monde – des gens, des sujets… ainsi que des instants éphémères des histoires humaines.
Le personnage du pèlerin multicolore est un motif qui revient constamment dans ses œuvres. Ce personnage qui entre à travers un corridor ouvert vers un quelque part dans l’obscurité. Pour son créateur ce personnage ambulant représentait une transformation de sa propre compulsion de courir des chemins non battus.
Le personnage penché, résolument marchant vers le clochard, porte également un sens caché – celui de la fuite face au chaos stressant de notre existence, les rassurantes règles, hors de portée de l’éternel essaim humain et de l’effort obstiné.
L’imagination d’Elias semble avoir puisé dans une source d’inspiration infinie. Il était traqué par une impatience et une avidité de transcrire la plupart des positions de son spectre bizarre.
Ces objets sont devant nous et, à travers la force de leur propre figuration, ils fascinent les spectateurs.
Je me souviens d’instants lorsque Bohumil lui-même était à coté des ces œuvres. Je l’entends toujours. Avec un sourire de satisfaction, il me demandait, “Ca te plait ? … Mais, attends ta prochaine visite. Je viens de commencer quelque chose de nouveau – et ce sera somptueux.”
Ivo Kren, Conservateur de la collection Studio Glass, Musée Est-Bohème, Pardubice
Avril 2006