LUGOSSY Maria
Né en / Born in 1950 – Hongrie –
Savaria Museum, Szombathely, Hungary.
Magyar Nemzeti Galéria, Budapest, Hungary.
Janus Pannonius Museum, Pécs, Hungary.
King Stephen Museum, Székesfehérvar, Hungary.
Liszt Ferenc Museum, Sopron, Hungary.
Istvan Kirali Museum, Székesfehérvàr, Hungary.
Bakonyi Museum, Veszprém, Hungary.
Fovarosi Képtar, Budapest, Hungary.
British Museum, London, UK.
Musée des Arts Décoratifs, Paris, France.
Musée du Verre, Sars Poteries, France.
Musée des Beaux-Arts, Rouen, France.
Musée du Louvre, Paris, France.
Glassmuseum, Ebeltoft, Denmark.
Kunstmuseum,Düsseldorf, Germany.
Stadt-Fellbach, Germany.
Veste Coburg, Coburg, Germany.
Glass Museum, Frauenau, Germany.
Musée de design et d’arts appliqués contemporains, Lausanne, Switzerland
Corning Museum of Glass, New York, USA.
Suntory Museum of Art, Tokyo, Japan.
Yokohama Museum of Art, Japan.
Shimonoseki City Art Museum, Yamaguchi, Japan.
Liberty Museumn Philadelphia, USA.
Museum of Toyamura, Japan.
Rijksmuseum, The Netherlands.
Galerie Internationale du Verre, Serge Lechaczynski, Biot, France.
AWARDS
1991 Prize awarded by the Hungarian Arts Foundation; 8th National
Biennal of Medal Art, Sopron, Hungary
1992 Grand Prize; FIDEM International Congress and Exhibition of Medal
Art, British Museum, London, U.K
Grand prize; Centre International d’Art Contemporain, Chateau Beychevelle, France
1992 Gold Award, American Interfaith Institute, Philadelphia, USA
1996 « The Suntory Prize », Suntory Museum of Art, Tokyo, Japan
1997 Imre Nagy Memorial prize, Budapest, Hungary
1998 Prize for the Best Medal by the Finnish Art
Medal Society, The Hague, The Netherlands
1999 Millenium Memorial Competition, 2nd Prize,
Municipality of Székesfehévar, Hungary
Prize awarded by the Hungarian Arts Foundation, 12th National Biennial of Medal Art, Sopron, Hungary
« Prize of Distinction » Lisbon,
The First International Biennial of Medal, Seixal, Portugal
MEMBERSHIPS
Hungarian National Academy of Arts and Sciences
Fine Arts Division
National Cultural Fund
Artists’Associations, both at home and abroad
Les oeuvres de LUGOSSY Maria
Ce rêve s’est tellement emparé de moi qu´il a donné naissance à mes œuvres "AURA I" et "AURA II" qui correspondent tout à fait au thème de cette année. En réalité, l´Aura ne peut être envisagée que par les "concernés", ceux qui ont acquis les connaissances appropriées sur les champs d´énergie de rayonnement constant qui émanent de l´homme, des êtres vivants et non-vivants, et qui varient en couleurs et en proportion selon les états intérieurs. Par exemple, la couleur bleu représente la vérité, le sérieux, parfois même la capacité de voir clairement, calmement.
Je suis sûre que mes nouvelles sculptures émettent un rayonnement qui influe sur les émotions et que celui qui les possèdera sera en mesure de les apprécier comme une sorte de thérapie.
– Serge
Maria Lugossy, à travers ses œuvres, met en évidence son statut de femme, développant une problématique récurrente chez ces dernières : l’enfantement, la vie et la mort.
Rarement dans une œuvre construite, le choix des matériaux et des techniques aura aussi bien servi la pensée d’un artiste. La technique du verre laminé est en adéquation parfaite avec le propos sur la mémoire, qui irrigue l’œuvre entière.
Les stratifications du verre sont une constante dans son travail. L’une des raisons de ce choix est la dualité de ce matériau, d’une extrême fragilité mais pourtant éternel dans son discours. La dualité devient un leitmotiv : violence-amour, souffrance-espoir, mémoire-oubli, vie-mort…
Ses pièces sont empreintes d’un passé douloureux, ouvrant des plaies qui ne cicatrisent jamais ; pourtant, pièce après pièce, la douleur s’atténue et fait que l’existence devient supportable, voire – certains jours comme par enchantement – joyeuse. Cette souffrance latente, ce futur orageux s’opposent encore et toujours à des sentiments positifs, extrêmement puissants, amenant le spectateur dans une problématique atypique.
Maria domine parfaitement son environnement, passant de petits à de gigantesques volumes avec un naturel déconcertant. Son œuvre, marquée dans la durée et la continuité par ses choix plastiques et idéologiques, nous révèle le talent d’un sculpteur qui n’a d’égal que celui des grands sculpteurs du début du vingtième siècle.
Maria Lugossy nous offre une œuvre originale, profonde et sincère, qui s’inscrit dans les chemins de l’éternité.
Polychromie dans mon monde.
Le propriétaire de la galerie, Serge, et son équipe font référence à Henri Cros, qui a ouvert grand les portes aux nouvelles possibilités de sculpture en verre polychrome. Nous utilisons la monochromie comme contraire de la polychromie. Pour moi, la polychromie signifie éclat particulier ou profusion de couleurs.C’est le thème parfait pour les artistes qui créent des produits en verre soufflé ou coulé. Toutefois, le terme polychrome est moins approprié pour le travail de ceux qui, comme moi, laminent, collent, sablent et polissent. En admettant que polychromie signifie plus d’une couleur – disons au moins deux –, nos pièces peuvent alors être considérées comme des sculptures polychromes, avec parfois des effets optiques d’arc-en-ciel.Dans la plupart des cas, je travaille avec des feuilles de verre bleues, combinées avec des vertes, ou bien avec du verre fumé combiné avec des feuilles bleues ou vertes. Je serais désorientée si l’équilibre, soigneusement calculé, entre les pièces géométriques et d’origine organique, était bouleversé par la profusion de couleurs.
tragique que la méchanceté, car la méchanceté peut s’arrêter de temps en temps, mais la bêtise
subsiste à jamais.
L’homme collectif pense être parfait. Mais celui qui se croit parfait parmi les élus doit être très orgueilleux. Cependant, sa conviction sur sa propre perfection ne repose pas sur la naïveté, ne fait pas partie intégrante de sa personnalité; elle n’est que pure vanité et se présente comme quelque chose de douteux, fabriqué, chimérique. C’est pourquoi l’homme orgueilleux a besoin des autres, il veut confirmer à travers eux son image créée par lui-même.
Ce sont les pensées de José Ortega y Gasset exprimées dans son livre intitulé La révolte des masses.
Démontrer l’absurdité et la « banalité » des idées développées à propos de la lumière, démontrer en même temps que la lumière peut également véhiculer des pensées philosophiques aux masses, à l’usage quotidien : ça c’est un véritable défi !
Deux mondes contrastants se réunissent et s’unissent ainsi dans l´Humanité : ceux de la matière visible et de l´esprit invisible.
Car le souffle de la Vie n´est pas simplement le souffle qui donne et anime la vie, mais également l´image de Dieu, c’est-à-dire, l’Ame et l’Esprit : réflexion et connaissance, valeur et vertu, destin et responsabilité morale, servage et liberté… groupés autour des polarités fondamentales qui insufflent l´existence humaine de tensions constantes, la dotent de dynamisme face aux événements et aux circonstances et déterminent même des intrigues et des intervalles.
La Poussière et l’Esprit, la Matière et l’Ame, le servage et la liberté, l’animal et l’ange - deux extrêmes contrastants entre lesquels l´existence humaine et l´activité de toute une vie fluctuent et vacillent. Ce n’est pas une juxtaposition simple, comme deux mondes opposés qui se rencontrent et sont en conflit de temps en temps ; c’est plutôt que les deux pôles opposés sont mutuellement interdépendants, comme des gabarits et leurs compléments : l’un ne peut pas exister sans l’autre, ils se présupposent mutuellement et se complètent intégralement.
Paradoxalement, c´est donc l´Homme qui porte la matière de la Terre donnant la forme, et le souffle de Dieu qui donne la vie dans son image divine éternelle.
Autant que l’on puisse se souvenir, notre existence remonte au temps où la soupe originelle nous a déjà produit.
Les courants des millénaires nous ont emporté en avant. Nous nous cachions dans les sillons de la surface plissée, dormant pendant des éons*. Les inadaptés à la vie ont été enfermés dans des roches, des fossiles que nous pouvons regarder encore.
Le passé est là dans nos rêves : spectres cristallins, palpitantes éruptions de lave, cellules vadrouillantes, fluides débordants, âme froide cliquetant, homme grelottant songeant à la chaleur de la Terre Maternelle : une fonction du créateur, une mutation spéciale, à la fois sainte et criminelle,
prévenante et instinctive – des billions de personnes attendant le même sort.
*(période de temps si longue que l’on ne peut la mesurer)
Mária Lugossy
Budapest, 16 mai 2006